La plus importante innovation juridique proposée par la Chambre de Saint-Louis fut «la règle de 24 heures». Selon cette règle, aucun sujet français ne pourrait être détenu en prison plus longtemps que 24 heures, après quoi il devrait être ou libéré, ou remis à ses juges naturels. L'adoption de cette nouveauté signifierait stricte prohibition des arrestations en vertu des «lettres de cachet», ce qui était absolument inadmissible pour le gouvernement. La majorité modérée du parlement n'osa pas d'insister sur la mésure trop radicale, et préféra recevoir les nouvelles garanties de l'inviolabilité des officiers de justice.
L'élite de l'appareil judiciaire se croyait plus, capable de réaliser des réformes nécessaires que les députés des Etats Généraux. La Fronde permit de vérifier cette opinion. Elle montra que les juges n'étaient pas les réformateurs parfaits. Ils comprenaient mal les problèmes économiques, et surtout l'importance du crédit pendant la guerre, convaincus ingénument de ce que tout serait raccommodé si l'on pille sans merci les financiers.
Les parlementaires, n'étant pas les représentants élus du peuple, prétendaient au rang de ses dieux bienfaiteurs, et ce rôle leur liait les mains, ils avaient peur de perdre leur prestige, plus capables au travail destructif qu'à faire quelque réforme solide.
La défaite de la Fronde Parlementaire eut une conséquence grave: la confiance de la société au parlement comme au réformateur virtuel des maux publics ne survécut pas à cette défaite. Vers la fin du règne de Louis XIV, les critiques du régime, tels que Fénelon et Saint-Simon, mirent ses espoirs non pas au parlement, mais aux Etats Généraux dûment transformés.
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BN — Bibliothèque Nationale. Paris
RGALF — Recueil général des anciennes lois françaises. Ed. par F.A. Isambert e.a. Paris, 1822–1833. T. I–XXIX