Если душа родилась крылатой - [32]

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Интервал

— Comme des buffles! — Roc contre roc.
Il a quitteґ le lit nuptial, lui, inconnu,
Elle, non reconnue — elle dormait.
Seґpareґs! — me  me sur le lit nuptial —
Seґpareґs! — me  me les mains jointes —
Seґpareґs! — en notre langue double —
Tardive et deґsunie — voila` notre union!
Mais il est une offense encore
Plus ancienne: l’Amazone abattue,
Comme un lion, le fils de Theґtis
N’a pas rencontreґ la fille d’Are`s:
Achille n’a pas rencontreґ
Pentheґsileґe.
Souviens-toi, son regard vient d’en bas —
Elle regarde comme un chevalier abattu!
Son regard ne descend plus de l’Olympe —
L’argile! — Et pourtant il vient d’en haut!
Qu’importe cette jalousie qui seule
L’occupe: gra  ce a` sa femme, il tire
Cela des teґne`bres. Ce n’est pas eґcrit,
Il n’est qu’un eґgal — face a` un eґgal...
Et nous ne nous rencontrons pas.
3
Dans un monde ou` chacun
S’abaisse et s’exteґnue,
Je sais — un seul
Egale ma vertu.
Dans un monde ou` tant
Et plus nous seґduit,
Je sais — un seul
Egale mon eґnergie.
Dans un monde ou` tout
Est lierre, moisissure,
Je sais — un seul,
Toi, — dans l’absolu,
Mon eґgal.

Tentative de jalousie

C  a va comment, la vie, pour vous —
Avec une autre — Plus simple, non?
Un coup de rame, et la meґmoire aussito  t,
Comme la rive, au loin s’eґcarte
De moi, le a` la deґrive, (dans le ciel
Pas dans l’eau!). Ames! Vous serez
Des surs, toutes deux, vous,
Les a  mes, pas des amantes!
C  a va comment, la vie, pour vous —
Avec une simple femme? Sans
Les diviniteґs? Vous avez deґtro  neґ
Votre reine (vous aussi, par la` me  me),
C  a va comment, la vie, pour vous —
Les tracas — les tendresses? Et le reґveil —
Comment? Et que faites-vous, malheureux,
De l’immortelle vulgariteґ?
«Des affrontements, puis des sursauts —
C  a suffit! Je trouverai ailleurs!»
C  a va comment, la vie, pour vous — avec
N’importe qui, vous, que j’avais choisi?
Plus traditionnelle, plus mangeable —
La cuisine? On s’en lasse — a` qui la faute…
C  a va comment, la vie, pour vous — avec
Un fanto  me, vous, qui avez trahi le Sinaї?
C  a va comment, la vie, pour vous — avec
L’une ou l’autre, ici ou la`? Votre moitieґ,
Vous aimez? Et la honte, comme les re  nes de Jupiter,
Est-ce qu’elle fouette votre front?
C  a va comment, la vie, pour vous —
La santeґ — c  a va? Et le chant — comment?
Et la plaie de l’immortelle conscience,
Comment la matrisez-vouz, malheureux?
C  a va comment, la vie, pour vous — avec
Votre sous-produit? Et le prix — lourd?
Apre`s les marbres de Carrare, c  a va
Comment, la vie, pour vous — avec la camelote,
Le pla  tre? (Il est sculpteґ dans la masse,
Dieu, et le voici reґduit en morceaux!).
C  a va comment, la vie, avec la cent-millie`me —
Pour vous — qui avez connu Lilith!
Est ce qu’elle s’use la nouveauteґ
D’un article de pacotille? Las des philtres,
C  a va comment, la vie, pour vous —
Avec la femme pratique, sans sixie`me
Sens?
Alors, te  te entre les mains: heureux?
Non? Dans le fond sans profondeur,
Comment c  a va, mon cheґri? Pire, ou
Comme pour moi
Aupre`s d’un autre?

Amour

Le yatagan? Les flammes? C’est trop! —
Plus modestement, un mal, familier,
Comme la paume de mains aux yeux, —
Comme le nom d’un enfant —
Aux le`vres.
Il est vivant, le deґmon
En moi, il n’est pas mort!
Dans le corps: dans une cale,
En soi-me  me: en prison.
Le monde: — les murs.
Une issue: — la hache.
(Le monde — une sce ` ne, —
Balbutie le comeґdien.)
Le bouffon boiteux,
Lui, n’a pas heґsiteґ.
Dans le corps: — dans la gloire,
Dans le corps: — dans une toge.
Vis longtemps! Tu es
Vivant, — tiens a` ta vie!
(Seuls les poe`tes sont dans
Leurs os: — dans leur mensonge!)
Non, pas de promenade pour
Nous, confreґrie de chantres.
Dans le corps: — dans un peignoir
Paternel et douillet.
Nous valons mieux. Dans
Le coton, nous deґpeґrissons.
Dans le corps: — dans une stalle,
En soi-me  me: — dans un four.
Nous n’accumulons pas de
Denreґes peґrissables.
Dans le corps: — dans un mareґcage,
Dans le corps: — dans un caveau.
Dans le corps: — en exil
Extre  me. — Deґperdition!
Dans le corps: — dans un myste`re,
Sur les tempes: — dans l’eґtau
Du masque de fer.

Petite torche

La Tour Eiffel — a` porteґe de la main!
Va, a` ta main, grimpe.
Mais, tous, nous l’avons vue, et
Aujourd’hui la voyons, et d’autres choses,
Il nous parat ennuyeux
Et pas beau, votre Paris…
«Russie, ma Russie, pourquoi
Bru  ler d’un feu si clair?»

Poeme a son fils

Notre conscience — n’est pas votre conscience.
Allez — Assez! — Oubliez tout, enfants,
Ecrivez vous-me  mes le reґcit
De vos jours et de vos passions.
Loth, et sa famille de sel —
C’est notre album de famille.
Enfants, reґglez vous-me  mes les comptes
Avec la ville qu’on veut faire passer pour —
Sodome. Tu n’as pas frappeґ ton fre`re —
C’est clair, pour toi, mon ange!
Votre pays, votre sie`cle, votre jour, votre heure,
Et notre peґcheґ, notre croix, notre dispute, notre
Cole`re. Serreґs dans une pe`lerine
D’orphelin de`s votre naissance —
Cessez de prendre le deuil
Pour cet Eden que vous n’avez pas
Connu! Et pour des fruits — que vous n’avez
Jamais vus. Comprenez: il est aveugle —
Celui qui vous emme`ne a` l’office des morts
Pour le peuple, et qui mange du pain,
Et qui vous en donnera — comme

Еще от автора Марина Ивановна Цветаева
Сказка матери

`Вся моя проза – автобиографическая`, – писала Цветаева. И еще: `Поэт в прозе – царь, наконец снявший пурпур, соблаговоливший (или вынужденный) предстать среди нас – человеком`. Написанное М.Цветаевой в прозе отмечено печатью лирического переживания большого поэта.


Сказки матери

Знаменитый детский психолог Ю. Б. Гиппенрейтер на своих семинарах часто рекомендует книги по психологии воспитания. Общее у этих книг то, что их авторы – яркие и талантливые люди, наши современники и признанные классики ХХ века. Серия «Библиотека Ю. Гиппенрейтер» – и есть те книги из бесценного списка Юлии Борисовны, важные и актуальные для каждого родителя.Марина Ивановна Цветаева (1892–1941) – русский поэт, прозаик, переводчик, одна из самых самобытных поэтов Серебряного века.С необыкновенной художественной силой Марина Цветаева описывает свои детские годы.


Повесть о Сонечке

Повесть посвящена памяти актрисы и чтицы Софьи Евгеньевны Голлидэй (1894—1934), с которой Цветаева была дружна с конца 1918 по весну 1919 года. Тогда же она посвятила ей цикл стихотворений, написала для неё роли в пьесах «Фортуна», «Приключение», «каменный Ангел», «Феникс». .


Дневниковая проза

В книге рассказывается история главного героя, который сталкивается с различными проблемами и препятствиями на протяжении всего своего путешествия. По пути он встречает множество второстепенных персонажей, которые играют важные роли в истории. Благодаря опыту главного героя книга исследует такие темы, как любовь, потеря, надежда и стойкость. По мере того, как главный герой преодолевает свои трудности, он усваивает ценные уроки жизни и растет как личность.


Мой Пушкин

«… В красной комнате был тайный шкаф.Но до тайного шкафа было другое, была картина в спальне матери – «Дуэль».Снег, черные прутья деревец, двое черных людей проводят третьего, под мышки, к саням – а еще один, другой, спиной отходит. Уводимый – Пушкин, отходящий – Дантес. Дантес вызвал Пушкина на дуэль, то есть заманил его на снег и там, между черных безлистных деревец, убил.Первое, что я узнала о Пушкине, это – что его убили. Потом я узнала, что Пушкин – поэт, а Дантес – француз. Дантес возненавидел Пушкина, потому что сам не мог писать стихи, и вызвал его на дуэль, то есть заманил на снег и там убил его из пистолета ...».


Проза

«Вся моя проза – автобиографическая», – писала Цветаева. И еще: «Поэт в прозе – царь, наконец снявший пурпур, соблаговоливший (или вынужденный) предстать среди нас – человеком». Написанное М.Цветаевой в прозе – от собственной хроники роковых дней России до прозрачного эссе «Мой Пушкин» – отмечено печатью лирического переживания большого поэта.