Том 6. Письма, 1860-1873 - [98]

, ибо поняла бы, что интересы всего православия глубоко затронуты нынешним кризисом римского вопроса… Подобная декларация произвела бы огромное впечатление. Словно бы сама история заклеймила нашими устами ненавистнейший нам догмат. — Но ничего этого, разумеется, не поняли. И именно по вопросу о светской власти осмотрительно и скромно отмолчались… Это было неизбежно! Политика без национального кредо должна была обнаружить свою беспомощность.

Таковы факты… Теперь нужно, будто бы ровным счетом ничего о них не зная, преподнести их как вытекающие из хода событий и объяснить всему свету, чего же, в случае необходимости, Россия вправе ожидать от политики столь зело национальной, как наша^*.

Вероятно, причиной того, что в составлении декларации, с которой нас попросили выступить, мы проявили еще большую, чем всегда, осторожность, была надежда на альянс с Францией в восточном вопросе. Очередная иллюзия. Уже получен ответ Мустье. Это контрпроект, сильно отличающийся от нашего^*. К тому же донельзя дерзкий тон, которым недавно говорил с нами Фуад, ясно показывает, что он ничуть не опасается союза Франции с нами…^*

Вот, любезнейший Иван Сергеич, на что призываю деятельное внимание «Москвы».

Храни Господь вас обоих.

Ф. Т.

Тютчевой Эрн. Ф., 8 октября 1867 >*

146. Эрн. Ф. ТЮТЧЕВОЙ 8 октября 1867 г. Петербург

Pétersbourg. Ce 8 octobre

Au moment où j’écris ceci il fait le soleil le plus radieux. Le ciel est d’un bleu vaporeux adorable. C’est comme une journée d’été égarée en plein octobre. J’aime à croire que cette même lumière vous inonde en ce moment à Ovstoug, dorant les feuilles mortes sur les arbres et la boue luisante des sentiers.

C’est la plus douce et la plus consolante des communautés entre les vivants que celle de la lumière. Les anciens comprenaient bien cela, aussi parlent-ils de la lumière toujours avec attendrissement.

Hier je n’ai pas eu de vos lettres, mais depuis quelque temps c’est toujours le dimanche qu’elles arrivent.

L’autre jour Dima et moi, nous avons donné une soirée. C’était une soirée politico-littéraire. Il y avait longtemps que je l’avais promise à ces messieurs de la presse et des Comités. Le thé, les glaces et le punch ont fait les frais de cette festivité qui de ma chambre à coucher a débordé dans le grand salon. On s’est séparé à une heure du matin. Le Brochet a pris la chose tout à fait au sérieux. — Le tout s’est monté à une dépense de sept roubles.

C’est mercredi prochain, le 11 d m, qu’aura lieu la noce du Roi des Hellènes^*. Voilà un Roi que les soucis du trône n’assiègent pas de trop près… Quel dommage que cela ne puisse pas continuer indéfiniment. — Quelqu’un qui doit se sentir moins à l’aise en ce moment, c’est l’Emp Napoléon, acculé de faute en faute à des impossibilités. Le voilà placé dans une position où il n’a que le choix ou de laisser crouler le Pape, ou de démolir lui-même l’Italie qu’il a faite^*. En un mot, ce n’est plus seulement un homme, c’est tout un monde réduit à l’absurde. Ce qui se passe en ce moment est immense, mais nous sommes trop au pied de la pyramide pour en mesurer la hauteur.

Ce qui est d’une portée moins haute et plus appréciable, ce sont les amours du pauvre Chancelier qui attendent toujours encore leur couronnement d’édifice^*. La future Chancelière n’est pas encore entièrement résignée à l’être et attend, pour prendre une résolution définitive, l’arrivée prochaine d’un certain Duc. Jamais on n’aura fait une plus grosse folie avec moins d’entraînement. Quant au consentement du mari, on en est à peu près sûr. Il s’exécute d’assez bonne grâce. Il voudrait seulement s’assurer les moyens d’aller vivre pendant quelques années à l’étranger, et pour cela il propose à son successeur de lui acheter ses biens au prix de cent vingt m r. — Voilà où est en ce moment le nœud de l’affaire. — Tout cela, vu à distance, a une assez laide apparence, mais dans l’intimité des rapports l’impression s’émousse et s’atténue…

J’ai eu hier des nouvelles d’Anna dont le statu quo continue et s’éternise. Mais ceci aussi prendra fin. Quant à ses sœurs, je n’en ai eu, en dernier lieu, que des nouvelles indirectes.

L’autre jour à ma soirée, dans ce salon, réveillé comme en sursaut par la présence et les voix de tous ces messieurs, j’ai eu comme une vision. Je vous ai vus tous les trois, occupés dans le même moment à achever trois patiences, mais avec des nuances d’intérêt assez différentes…

Que Dieu vs garde.

T. T.

Перевод

Петербург. 8 октября

Сейчас, когда я пишу эти строки, вовсю сияет солнце. Небо голубое, прелестного дымчатого оттенка. Можно подумать, летний день ненароком забрел в глубь октября. Мне хочется верить, что тот же самый свет заливает в настоящую минуту Овстуг, золотя увядающую листву деревьев и глянцевую грязь тропинок.

Ничто не устанавливает более теплой и более утешительной связи между живыми, чем свет. Древние хорошо это понимали, вот почему они везде говорят о свете с умилением.

Вчера я не получил от вас писем, впрочем в последнее время они всегда приходят по воскресеньям.